2. Prendre en compte les pratiques d'éle 2. Prendre en compte les pratiques d'élevage
Les facteurs de risque de la pneumonie et de la pleurésie chez le porc charcutier ne sont pas seulement infectieux.
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Pourquoi les porcs charcutiers sont-ils davantage atteints de pneumonies ou de pleurésies dans certaines exploitations ? L'unité « épidémiologie et bien-être du porc » de l'Anses (1) a mené l'enquête dans des élevages du Grand-Ouest pour apporter des éléments de réponse à cette question. « Les facteurs de risque sont différents d'une pathologie à l'autre, avance Nicolas Rose. Leur accumulation augmente considérablement la probabilité d'expression des troubles et leur sévérité. Ils peuvent être de nature infectieuse. Par exemple, une pleurésie à Actinobacillus pleuropneumoniae est plus sévère lorsque les animaux sont aussi infectés par le virus du SDRP. » Une co-infection par ce virus ou ceux de la grippe aggravent les pneumonies à Mycoplasma hyopneumoniae. Mais la seule présence d'agents pathogènes n'explique pas les différents niveaux de sévérité des pneumonies ou des pleurésies rencontrés en élevage. Des facteurs non infectieux interviennent. « Comme l'absence de rupture des cycles d'infection, poursuit-il. Nous avons rencontré ce phénomène avec les conduites où l'intervalle entre les bandes est court. Le problème peut aussi être lié à la structure de l'atelier. L'engraissement en grands groupes facilite la circulation des agents pathogènes. »
DIFFERENTS TYPES DE STRESS
La conception et le réglage de la ventilation des bâtiments entrent aussi en jeu. Dans une salle sous-ventilée, la concentration de l'air en dioxyde de carbone augmente, ainsi que celle en bio-aérosols. « Ce stress climatique peut influencer la susceptibilité des porcs aux agents infectieux. L'absence de réchauffement de l'air à son entrée dans les salles de postsevrage ou les températures basses en engraissement sont aussi des facteurs aggravants. La conception des bâtiments est en partie en cause. »
Certaines pratiques prédisposent aussi les animaux à la pleurésie. « La coupe de la queue ou la castration tardives constituent de véritables portes d'entrée pour les pathogènes, constate Nicolas Rose. Ce stress physique peut entraîner une dépression du système immunitaire du porcelet, le rendant plus vulnérable aux infections. »
(1) Agence nationale de la sécurité sanitaire, de l'alimentation, de l'environnement et du travail.
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